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20 décembre 2011 2 20 /12 /décembre /2011 15:01

L'association Renaissance des Cités d'Europe organisait la semaine dernière une visite du chantier du futur auditorium de la ville de Bordeaux. Vous savez, là où vous alliez au cinéma il y a de cela une dizaine d'années ? Le Gaumont, tout ça. C'était bien, il y avait plein de bons films, et la place ne coûtait pas encore un demi-bras. Mais vous avez grandi. Vous avez mûri. Le soir, fini le cinéma (non, je ne vous le souhaite pas, revenez !). Vous allez... écouter de l'opéra. Comme Bruce Wayne. Et si vous ne le faites pas encore... vous le ferez sûrement.

 

A vrai dire, l'association qui a organisé la visite (et que je remercie pour m'avoir permis d'être présent) a réussi son coup en faisant venir l'architecte responsable de l'ouvrage. Il s'agit de l'architecte Michel Pétuaud-Létang, volubile et excentrique personnage, qui a amplement décrit son oeuvre, de sa genèse aux futures finitions. Le point de départ est aussi un coup de poker, celui d'aller trouver Alain Juppé (déjà maire de Bordeaux) et d'aller lui proposer, au culot, de construire un auditorium en plein coeur de la ville. En plus de cela, l'architecte propose au maire un montage financier qui épargne un coût insurmontable pour la collectivité. Là où les autres projets similaires s'engluent dans la crise et des coûts qui s'envolent (Hambourg a comme projet, à l'arrêt, une salle similaire pour 220 millions d'euros), le projet bordelais, porté par Michel Pétuaud-Létang ainsi que Michel Ohayon (de la société Finance Immobilière Bordeaux, homme d'affaire et promoteur local), ne devrait pas excéder les 26 millions d'euros.

 

Auditorium1.jpg

 

Le chantier devrait être terminé pour juin, et le début de la programmation pour le début 2013. Lors de la visite, il était difficile d'imaginer que ces délais puissent être tenus (le chantier affiche déjà quatre ans de retard sur la date prévue, en partie dus à des fouilles archéologiques, aux découvertes remarquables), mais il a fallu soulever tellement de montagnes pour l'architecte et tous ceux qui travaillent à l'ouvrage que ce n'est sans doute pas le plus dur. Fortement inséré dans le paysage urbain, dans un îlot où cohabitent différents propriétaires et bien des activités (commerces, restaurants, habitations, professions libérales...), le chantier est longtemps demeuré une énigme vu de l'extérieur. Mais sitôt que l'on entre, c'est le grand spectacle !

 

Auditorium2.jpg

 

Immense, et finalement à taille humaine, le chantier - et par extension le futur lieu - témoigne des immenses contraintes qu'il a fallu contourner (de son, d'espace, de commodités, de sécurité) et des solutions parfois très innovantes qu'il a fallu apporter. Il faut noter qu'au-dessus de la salle, il y aura 28 appartements (tous vendus), et un parking sur sept niveaux en-dessous. Pour répondre aux normes de confort que se doit d'afficher un tel équipement, il a fallu ruser, réutiliser ce qui a déjà été fait, parfois dans d'autres contextes (les appartements seront par exemple sur ressorts !). La visite a permis de toucher du doigt cet univers où des architectes se creusent la tête pour relever des défis, et travaillent la main dans la main avec des acousticiens (ici, c'est Eckhard Khale, acousticien belge de renom qui a oeuvré à Lucerne par exemple, qui a été retenu) pour offrir aux spectateurs une expérience unique. La créativité et l'inventivité mises à l'oeuvre pour mener le projet à bien ne font pas perdre de vue que c'est avant tout un outil formidable pour les musiciens et spectateurs (qui pourront être 1400). Tout l'ONBA (Orchestre National de Bordeaux Aquitaine) pourra être réuni, répéter et se produire dans un écrin pensé pour la musique, avant tout classique mais aussi pour d'autres styles (via quelques ajustements pour satisfaire aux contraintes de réverbération du son). Une autre salle de 300 places, deux salles complémentaires et des salles de répétition complèteront l'édifice, qui par ricochets, permettra à l'agglomération bordelaise de récupérer deux salles (le palais des Sports, qui reviendra aux sports collectifs en 2014, et la salle Vauban, où répétaient les musiciens et qui revient aux danseurs.).

 

La visite se termine par une vision de la salle principale, encore à un état nu, mais le but de la visite est pleinement atteint : j'ai envie d'y être, envie de découvrir également une musique que je ne connais que peu, envie de découvrir le lieu. Patience, encore quelques mois à tenir !

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16 juillet 2011 6 16 /07 /juillet /2011 12:10

De nombreuses personnes rêvent de construire la ville de demain, de devenir architectes. La France propose un large choix d'écoles d'archi, proposant aussi bien des Masters en paysage que des Masters en design. Nous allons détailler dans cet article les différents cursus et écoles qui s'offrent aux aspirants architectes, à qui s'offrent plusieurs options afin de personnaliser leur cursus.

Le réseau des ENSA France (Ecole Nationale Supérieure d'Architecture)

Le site Archi.fr est un bon point de départ pour trouver des renseignements sur les vingt écoles qui composent le réseau français des ENSA, et permet d'accéder au site Internet de chacune.

Il y en a six en région parisienne, dont l'ENSA La Villette, la plus importante en France par son nombre d'étudiants. En province, il y a une école par grande région, comme celle de Bordeaux (qui offre une spécialisation en paysage) ou l'ENSA Strasbourg, où les étudiants peuvent opter en fin de cursus pour le diplôme d'archéologue.

Comment se décompose le cursus d'architecte ?

Après le baccalauréat, les étudiants intègrent un cursus qui se découpe en deux cycles.

Le premier cycle

Le premier cycle est une licence, en trois ans. Durant ce cycle, les futurs architectes acquièrent les techniques de représentation, à travers différents arts plastiques (le nu, la sculpture, la peinture, l'étude des volumes).

Les étudiants doivent aussi acquérir les premières bases d'une culture architecturale, de l'élaboration et de la gestion de projet, afin de les préparer à la conception globale d'un bâtiment.

Deux stages ponctuent ce premier cycle : en fin de première année (4 semaines, un stage chantier ou ouvrier) et un stage de première pratique en fin de cycle, d'une durée d'un mois à temps plein.

Le deuxième cycle

Le deuxième cycle dure deux ans, ce qui porte le cursus d'architecte à cinq ans, et amène donc à un niveau Master. Au cours de ce second cycle, les étudiants apprennent les différentes façons d'exercer leur métier d'architecte. Ils découvrent aussi les différents domaines associés à l'architecture.

Ce second cycle s'articule principalement autour d'un projet architectural, qui se situe dans un environnement social et géographique dont l'étudiant doit tenir compte.

Les différentes écoles offrent chacune une personnalisation forte du cursus, au travers de modules à sélectionner et qui permettent à chaque futur architecte de développer une sensibilité qui lui est propre.

Un stage fait très généralement partie de ces deux années, et dure en général huit semaines consécutives à temps plein. Une fois ce diplôme d'Etat d'architecte obtenu, les étudiants peuvent poursuivre leur cursus, soit en recherche, soit dans différentes spécialités telles que la maîtrise d'oeuvre.

Ecole d'architecture de Nancy
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